poucet Lun 11 Déc 2006 - 16:02
Voici l'histoire de Beova :
Je m'appelle Beova, je suis née en 2508 à Fairhaven. Ma mère, O'Arty Liffan, m'appris à connaître les coutumes de notre peuple dès mon plus jeune âge, et m'enveloppa de merveilles histoires liées à la Karavan. Toute la beauté venait de la déesse mère d'Atys et quand elle partait en récolte avec son frère qui l'hébergeait généreusement, elle me traînait chaque fois derrière elle avec une ceinture de fibres liée autour de la taille pour me préserver des très nombreux ragus sévissant dans la région des Sources.
Ma mère était une femme douce et patiente, et pourtant dans son grand regard sombre je pouvais lire mille tristesses. J'en pressentais les raisons malgré mon jeune âge et je savais qu'il ne fallait plus demander qui était mon père, s'il était vivant ou non. Nous voyions peu la famille, car ma mère vivait un peu en recluse. J'ai longtemps souffert de notre solitude et de son silence. Aussi, lorsque le travail prenait fin, j'aimais à courir dans le sable, nager dans les lagons de Fairhaven. C'est ainsi que j'ai rencontré un autre petit Tryker, du nom de Poucet.
Malicieux et enjoué, il était une source intarissable d'idées de jeux divers. Je ne le voyais qu'une ou deux fois par semaine, quand son père venait vendre ou acheter des matières premières pour confectionner des bijoux. Le père de Poucet me tapotait gentillement la tête, en me disant que j'étais une bien gentille "fyfytrykette". Quand je le répètais à ma mère, elle se mis dans une grande colère et j'en déduisis que "fyfytrykette" était un gros mot.
Ainsi ma vie alla de solitude en travail, de travail en jeu avec le petit Poucet et sa soeur Poucette, que je connu par la suite, jusqu'à ce jour fatidique où ma mère et son frère furent tués par un zerx lors d'une récolte. Cette catastrophe fut suivie d'un conseil de famille qui décida de se débarasser du fardeau gênant que je représentais. C'est ainsi que j'appris que mon père était Fyros, et ambassadeur de surcroît.
Ulycus Lyseus envoya donc un garde me chercher et se mis en devoir de me rapatrier à Pyr pour éviter le scandale. Je ne le vis quasimment pas; il était pressé et m'accorda à peine un regard :
"Kytis Deps est un grand foreur. Il habite à Pyr et s'occupera bien de toi. Il a des enfants avec qui tu pourras t'amuser et travailler."
Le voyage fût long et dangereux. Le passage des lacs jusqu'au désert ardent fût un véritable enfer. Mes nuits resteront hantées à jamais par les mêmes horribles cauchemars. L'arrivée chez mon oncle ne fût pas meilleure, je n'étais pas la bienvenue, surtout lorsqu'ils m'entendirent adresser mes prières à Jena.
Je fus battue et rouée de coups tant de fois que l'envie de prier qui que ce soit à haute voix ne m'effleura plus l'esprit.
Quand aux fils et filles de ce cher oncle, je fus leur souffre-douleur toutes les années qui suivirent. Je dormais et mangeais mal, et le travail de foreuse m'épuisait. Je n'étais pas habituée au forage dans le désert, aux vents, à la chaleur torride, au sable qui se soulevait en bourrasque et vous picottait les bras et le visage, aux animaux étranges et bruyants qui piétinaient nos sources de matières premières. Rien de tout cela ne m'était
familier.
Tous les jours, je prenais des coups de manche de pioche parce que je n'allais pas assez vite. J'essayais de parler à d'autres jeunes de mon âge, mais ils se détournaient d'un regard méprisant quand je commençais à leur parler des lacs. Plus le temps passait, plus je me demandais où était ma véritable place, si ce n'était dans la tombe.
C'est en revenant de Dyron à dos de Mektoub avec les fils de Kytis Deps que je me fis attaquer par un varynx. Je fus sauvée in extremis, mais ces profondes blessures m'obligèrent à rester à Pyr pour me faire soigner.
Chaperonnée par mes deux cousines, Zean et Xan, j'arpentais la Promenade des Marchands en boîtant douloureusement, quand j'aperçu la silouhette de Poucet. Il avait changé bien sûr, ce n'était plus le petit garçon taquin, mal coiffé et au short toujours déchiré, mais un beau jeune homme en armure lourde et étincellante. Nos yeux se croisèrent et mon coeur sauta si fort que je crû m'évanouir. Son regard était si désemparé, que d'un coup je mesurais mon état physique. Je suis tombée amoureuse à cet instant.
Par la suite, nous nous revîmes et il échauffada un plan avec ses amis de la guilde des Gardiens des Lacs pour passer du désert ardent à la région des lacs. Cette aventure nous rapprocha tous, car la traversée fût longue et périlleuse.
Cependant, mon problème reste toujours le même : moitié Fyros, moitié Tryker, je suis là devant vous encore jugée, en attente d'une sentence d'exil, avec pour seul réconfort l'amour de mon Poucet et l'amitié des Gardiens des Lacs.
[hrp] Le texte est de Beova, je l'ai seulement tapé et mis en page. Elle monte en ce moment sa réputation Tryker et sa réputation Karavan pour coller à son background roleplay.[/hrp]
Dernière édition par le Ven 15 Déc 2006 - 18:45, édité 2 fois