Lhermitis est un tryker timide. Enfin, quand il n'y a plus rien à boire, que le vent tourne, et qu'il dort. Quand Lhermitis était un petit tryker vaillant et présomptueux, car il s'est assagi depuis (pourquoi tout le monde rigole ?), il était parti à la pêche avec son père. Un vaillant gaillard, son père ! Fort comme un bucheron, petit comme un... tryker, il aimait bien le bouchon aussi. Arrivé au bord du lac une belle matinée de printemps, tandis que les Ybers gazouillaient les sens éveillés par la montée de la sève, le père de Lhermitis dit une chose essentielle qui aura des conséquences sur toute la destinée de Lhermitis :
"Attends moi ici, mon fils, je vais boire un coup !"
Et tandis que le bouchon de la ligne mouillait désespérément dans l'eau du lac en attendant que le papa revienne du bistrot, Lhermitis commença par visiter les alentours. Au début il fit des petits demi-cercles pour ne pas perdre de vue la canne à pêche et ne pas s'égarer dans les vastes espaces des plaines et montagne du Nord d'Avendale. Puis, progressivement, il aggrandit la circonférence des cercles, en courant après tout ce qui pouvait bouger, les petits papillons et jeunes Yzams, jeunes Ybers et jeunes messabs des lacs. Il s'amusait fort bien, le petit Lhermitis. Il s'imaginait être un vaillant guerrier à la recherche de terribles monstres à terrasser, et avec des morceaux de bois, il battait les fourrées, il sautait dans les flaques d'eau de l'orage passé, et il se battait contre toutes les créatures dont il avait entendu parler au cours de longues soirées de contes autour du feu.
Quand soudain, il se rendit compte que la ligne de son père avait disparu derrière un buisson, mais lequel ? Il courut à droite, il lui semblait que c'était la bonne direction, mais derrière un bosquet il y en avait un deuxième plus haut, derrière un arbre, il y en avait des dizaines d'autres plus grands, derrière une haie, il y avait des prairies immenses. Le lac avait disparu et Lhermitis était perdu.
Il courrait sans arrêt à en perdre haleine, totalement paniqué, il lui semblait que des heures étaient passées sans que jamais il ne s'arrêta de courir à en suffoquer. Tout à coup, au mieux de sa course, à la sortie d'un bois sombre, il s'écrasa contre une chose molle, mais pas trop, juste assez pour comprendre aussitôt qu'il avait heurté une personne. Un peu sonné, il reprit rapidement ses esprits, il avait les yeux embrouillés par les larmes, il ne voyait en face de lui apparaître qu'une ombre floue, un homin, sans aucun doute.
"Je suis perdu, dit-il sans savoir à qui il s'adressait, je ne sais plus où je suis !"
- Tiens, tiens, fit une voix graveleuse tout en tenant le petite tryker par le col et le maintenant à quelques centimètres du sol avec la force d'un seul bras. Ne serait-ce pas un petit tryker que voilà sur ma route, c'est mon jour de chance aujourd'hui.
La voix était rocailleuse comme un vent des cavernes, il lui semblait qu'elle sortait des entrailles de la terre. Il s'essuya les yeux tant bien que mal pour essayer de reconnaître si possible cet étrange personnage qui s'adressait à lui sur un ton aussi inquiétant. Il était ébloui par le soleil, tant et si bien qu'il lui fallut quelques secondes pour enfin apercevoir un homin d'une autre civilisation que jamais auparavant il n'avait rencontré : un fyros !
Ce fyros était arnaché comme jamais Lhermitis n'avait vu un homin avant de cette manière vêtue. Il avait une armure sombre comme son regard caché par un casque en forme de kitin, il tenait entre ses mains une hache de guerre impressionnante.
"OhOh, fit le fyros, voilà bien ma veine ! Je vais rapporter ça à mes amis matis, je pourrai leur vendre ce petit tryker à un bon prix ! Par tous les kamistes de la terre, les racines du ciel t'ont envoyé à moi petit tryker ! Je ne rentrerai pas bredouille de cette expédition."
Et c'est ainsi que Lhermitis, le petit tryker, fut enlevé de sa famille par un fyros kamiste.
Mais l'histoire n'est pas finie, et vous aurez la suite très bientôt...
"Attends moi ici, mon fils, je vais boire un coup !"
Et tandis que le bouchon de la ligne mouillait désespérément dans l'eau du lac en attendant que le papa revienne du bistrot, Lhermitis commença par visiter les alentours. Au début il fit des petits demi-cercles pour ne pas perdre de vue la canne à pêche et ne pas s'égarer dans les vastes espaces des plaines et montagne du Nord d'Avendale. Puis, progressivement, il aggrandit la circonférence des cercles, en courant après tout ce qui pouvait bouger, les petits papillons et jeunes Yzams, jeunes Ybers et jeunes messabs des lacs. Il s'amusait fort bien, le petit Lhermitis. Il s'imaginait être un vaillant guerrier à la recherche de terribles monstres à terrasser, et avec des morceaux de bois, il battait les fourrées, il sautait dans les flaques d'eau de l'orage passé, et il se battait contre toutes les créatures dont il avait entendu parler au cours de longues soirées de contes autour du feu.
Quand soudain, il se rendit compte que la ligne de son père avait disparu derrière un buisson, mais lequel ? Il courut à droite, il lui semblait que c'était la bonne direction, mais derrière un bosquet il y en avait un deuxième plus haut, derrière un arbre, il y en avait des dizaines d'autres plus grands, derrière une haie, il y avait des prairies immenses. Le lac avait disparu et Lhermitis était perdu.
Il courrait sans arrêt à en perdre haleine, totalement paniqué, il lui semblait que des heures étaient passées sans que jamais il ne s'arrêta de courir à en suffoquer. Tout à coup, au mieux de sa course, à la sortie d'un bois sombre, il s'écrasa contre une chose molle, mais pas trop, juste assez pour comprendre aussitôt qu'il avait heurté une personne. Un peu sonné, il reprit rapidement ses esprits, il avait les yeux embrouillés par les larmes, il ne voyait en face de lui apparaître qu'une ombre floue, un homin, sans aucun doute.
"Je suis perdu, dit-il sans savoir à qui il s'adressait, je ne sais plus où je suis !"
- Tiens, tiens, fit une voix graveleuse tout en tenant le petite tryker par le col et le maintenant à quelques centimètres du sol avec la force d'un seul bras. Ne serait-ce pas un petit tryker que voilà sur ma route, c'est mon jour de chance aujourd'hui.
La voix était rocailleuse comme un vent des cavernes, il lui semblait qu'elle sortait des entrailles de la terre. Il s'essuya les yeux tant bien que mal pour essayer de reconnaître si possible cet étrange personnage qui s'adressait à lui sur un ton aussi inquiétant. Il était ébloui par le soleil, tant et si bien qu'il lui fallut quelques secondes pour enfin apercevoir un homin d'une autre civilisation que jamais auparavant il n'avait rencontré : un fyros !
Ce fyros était arnaché comme jamais Lhermitis n'avait vu un homin avant de cette manière vêtue. Il avait une armure sombre comme son regard caché par un casque en forme de kitin, il tenait entre ses mains une hache de guerre impressionnante.
"OhOh, fit le fyros, voilà bien ma veine ! Je vais rapporter ça à mes amis matis, je pourrai leur vendre ce petit tryker à un bon prix ! Par tous les kamistes de la terre, les racines du ciel t'ont envoyé à moi petit tryker ! Je ne rentrerai pas bredouille de cette expédition."
Et c'est ainsi que Lhermitis, le petit tryker, fut enlevé de sa famille par un fyros kamiste.
Mais l'histoire n'est pas finie, et vous aurez la suite très bientôt...
Dernière édition par Lhermitis le Sam 8 Oct 2011 - 13:29, édité 1 fois